Elea Vittori

Ma vie ? Quelle histoire... Je suis née un certain 15 Juin 1992 en Sicile. J'avais une vie heureuse, mes parents étaient des grands passionnés de chevaux. Mon père élevait des chevaux de sports et ma mère les montait et sortait en concours de sauts avec. Elle était cavalière professionnelle et faisait parfois le tour du monde pour ses concours, elle était très douée. Je suis montée sur le dos d'un poney dès mon plus jeune âge, mais mes parents ne m'ont jamais obligé à monter à cheval et c'est ce qui m'a poussé à aimer, avoir le choix et savoir qu'à n'importe quel moment je pourrais arrêter. Barry était mon tout premier poney, un grand Shetland gris de 8 ans, je n'en avait alors que 6. Deux ans plus tard, je me lançais dans la compétition de saut avec mon gros poney, c'est ma mère qui m'entraînait. J'adorais ça ! Cette sensation de voler, c'était magique. Plus le temps passais et plus je grandissais et m'améliorais, Barry devenait trop petit pour moi et il commençait à avoir des problèmes de dos, nous lui offrîmes donc une belle retraite en avance mais je continuais tout de même à le voir. Je montais maintenant un petit poney d'environ 1m35 au garrot de l'élevage, il était bai et magnifique. Une superbe tête fine et un puissance... J'avais parfois du mal à rester dessus ! On enchaînait les parcours dans la mesure de nos capacités, ma mère continuait à nous entraînait mais se faisait de plus en plus absente du fait de ses concours à l'étranger. A 14 ans je sortais en amateur avec un petit cheval de l'élevage et commençait à m'intéresser de plus près au dressage. Et c'est cette année où ma vie bascula... Lors d'un gros concours international, ma mère eût un grave accident. Son cheval butta sur un gros oxer bien carré, ma mère passa devant tandis que le cheval s’empêtra dans les barres, retombant sur ma mère de tout son poids. Ne pouvant bouger, il resta ainsi sur elle pendant deux ou trois bonnes minutes. Elle fût emmenée en urgence à l'hopital, et le cheval, euthanasié car il s'était cassé un antérieur et cela n'était pas soignable. Après deux jours de coma, ma mère succomba de ses blessures, trop importantes...
J'ai continué à monter à cheval car je savais que c'était ce qu'aurait voulu ma mère. J'arrêtais le saut et changeais de cheval pour me mettre au dressage. Les jours passaient, un grand vide était toujours présent dans la maison. Trois ans après la mort de ma mère, les revenus de l'élevage ne suffisaient plus et mon père vendit ses terres et ses chevaux pour se prendre un petit appartement en ville et trouver un nouveau boulot. Il me laissa mon cheval et un pré pour que je puisse continuer à monter et sortir en concours de dressage. Mais mon loulou se faisait vieux et moi je finissais mes études. C'est alors qu'un jour je reçu un mail, c'était une publicité pour la Real Stories Académie, basée en Islande. J'en parlais à mon père qui me dit alors de sauter sur l'occasion. Je n'attendais pas plus et demandais le formulaire d'inscription.
Et me voici aujourd'hui, 19 ans, étudiante à la Real Stories Académie en 1ère année.